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BIEN CHOISIR SON AMPLI

BIEN CHOISIR SON AMPLI

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Description
BIEN CHOISIR SON AMPLI GUITARE


Une question récurrente qu'on nous pose : comment bien choisir son ampli ?
On hésite parfois à demander conseil face à toutes les marques qui existent. Et le choix du son est difficile. Un ampli va sonner différemment selon les réglages, les guitares et peut changer si on y ajoute des effets.
Essayons de dégager quelques idées afin de nous y retrouver.

Qu'est-ce qu'un ampli guitare ?
Il y a quatre éléments fondamentaux dans un ampli :
- l'étage ampli (qui délivre la puissance de l'ampli)
- l'étage pré-ampli (la qualité de la saturation, c'est lui)
- Le ou les haut-parleurs qui diffusent le son
- La structure de l'ampli ou baffle (ouvert/fermé ; les matériaux utilisés par exemple)

Et ces éléments sont privilégiés par rapport à la situation dans laquelle évolue le musicien.

L'étage ampli va être important pour celui qui joue fort, en groupe ou en concert. Celui qui joue à la maison a peu intérêt à acheter un ampli 20 watts à lampes sous peine de ne pas solliciter les lampes de puissances. Alors que celles-ci apportent leur coloration quand elles sont poussées. Un Marshall Bluesbreaker (utilisé par Clapton) sonne comme un Roland JC120 à bas volume ! Mais ce n'est que quand on le pousse qu'il sature et se rapproche du son de Clapton...

L'étage pré-ampli est le critère le plus important puisqu'il touche tout le monde. C'est en effet lui qui détermine le caractère de l'ampli. Son degré de saturation, la couleur du son, c'est cet étage.

Les Haut-parleurs sont souvent un élément négligé. Alors que pas deux ne sonnent pareil ! Un peu à la manière des fabricants d'ordinateurs qui assemblent les éléments les moins chers qu'ils trouvent, les fabricants d'amplis mettent les haut-parleurs les moins chers. Ce n'est qu'à un certain prix qu'ils se soucient de ce point puisque les musiciens qui mettent plus de 2.000 euros dans un ampli connaissent en général la différence entre les différents haut-parleurs.

Enfin la structure de l'ampli est un critère plutôt réservé aux professionnels ou amateurs avertis. Un baffle ouvert ne va pas sonner comme un baffle fermé.

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En fait, la plupart du temps, quand on veut s'acheter un ampli, c'est la qualité du pré-ampli qui est le principal critère. On veut un ampli qui sonne. Qui ait un bon son autant dans le canal clair que les canaux crunch et saturé. La puissance vient ensuite.
Celui qui veut jouer chez lui n'a pas besoin de puissance. Par contre il va privilégier la qualité du son. Celui qui joue en groupe, en concert a besoin de plus de puissance. Celui qui enregistre en studio va regarder la connectique de l'ampli ainsi que sa structure qui va jouer un rôle important dans la prise de son.

Un conseil. Si vous jouez avec un groupe, il faut bien veiller à tester l'ampli en magasin. En son saturé, mettez l'ampli à une puissance normale comme si vous jouiez un peu fort à la maison. Ensuite, poussez le volume (pas le gain) et écoutez si l'ampli perd sa saturation. Car parfois, on est enchanté du son de l'ampli à bas volume, mais dès lors que l'on joue avec un batteur, le grain n'est plus là et on est déçu.
Si vous jouez uniquement à la maison, testez l'ampli au volume que vous utiliserez.
Veillez dans ce cas, à ne pas prendre un ampli à lampes de plus de 20 watts. Sinon la puissance sera trop forte.


Ampli à lampes ou ampli à transistor ?
Les amplis pour guitares se divisent en deux catégories :
- Les amplis à lampes (Tube en anglais)
- Les amplis à transistor.

LES AMPLI A TRANSISTOR
Les amplis à transistor fonctionnent avec un circuit imprimé dans lequel on trouve des transistors. Ne nous perdons pas dans les détails ; retenons que la fonction des transistors n'est pas de distordre le son mais de le restituer aussi fidèlement que possible.

Qu'en déduit-on ?
Qu'un ampli à transistor va délivrer des beaux sons clairs. Mais qu'il ne sera pas performant dans les sons distordus.
On peut donc avancer que : un ampli à transistor est bon dans les sons clairs et il est très rarement bon dans les sons saturés.


Le Roland JC120 est une référence dans le son clair jazz. Il n'a pas bougé depuis sa mise en vente dans les années 70 et est toujours fabriqué. Par contre, impossible de jouer du blues, du rock ou du metal.

Les exemples abondent. Nous pourrions faire entendre des marques prestigieuses d'amplis qui vendent des amplis à transistors sont une véritable torture pour les oreilles. Retenons le plus célèbre des amplis à transistors : le Roland JC120. Il apparaît à la fin des années 70 et est encore vendu tel quel. Car il est performant dans les sons clairs et utilisé par les joueurs de jazz. Vous avez peut-être vu Biréli Lagrene en concert avec cet ampli.


Le pire des amplis à transistors réside dans les sons saturés.
Il faut toute l'expérience du démonstrateur pour faire sonner ce Fender Frontman en saturé. A 6:00 on entend le bruit de fond intolérable. Le démonstrateur ne va ensuite plus laisser un blanc et dès qu'il en aura fini avec son plan va couper le volume pour arrêter le buzz.
Malheur au débutant qui va devoir gérer ces désagréments.
Mais voyez comme le son est bon en son clair.
Nuançons : cet ampli est un premier prix et ne reflète pas la qualité des amplis Fender dont la réputation n'est plus à faire.


Si vous jouez du rock, du métal ou autre musique à sons saturés il vaut mieux ne pas acheter un ampli à transistor.

A noter que certaines marques mettent une lampe dans l'étage de pré-amplification pour donner de la "chaleur" à l'ampli. On peut ainsi jouer du blues ou mettre une pédale de métal avec un résultat satisfaisant. Exemple avec les amplis Belcat qui proposent des modèles abordables (aux alentours de 100/200 euros) embarquant cette technologie.

Mais voilà, les amplis à transistors coûtent moins cher que les amplis à lampes. C'est pourquoi ils sont vendus en nombre.

Le conseil d'Emma-Music. Si vous jouez du rock ou du métal avec un budget serré ou que vous avez un ampli à transistor, repérez une bonne pédale qui pourra littéralement transformer votre ampli. La METAL MUFF de chez Electro-harmonix est la solution idéale pour pas cher pour le métal. La Chainsaw de Visual Sound pour le rock.



La METAL MUFF transforme le son clair en son metal


LES AMPLIS A LAMPE
Ils sont les plus utilisés par les professionnels.

Pour la raison suivante :
L'oreille humaine va s'habituer à la distorsion d'une lampe beaucoup mieux que celle d'un transistor. C'est ce que l'on désigne souvent par "la chaleur des lampes".
Ce phénomène physique et physiologique l'emporte sur tous les discours. Et l'on peut affirmer que :
Le son d'un ampli à lampes est meilleur que les autres amplis.
Nuançons. Qui dit distorsion dit augmentation du volume. En son clair à un volume raisonnable dans une pièce comme un salon ou une chambre, un ampli à transistor ou un ampli hybride vaudra un ampli à lampes.
Mais poussées, les lampes seront meilleures que les transistors. Il y aura plus de "grain", de personnalité. L'ampli répondra mieux à votre jeu. Il  sera plus nuancé et moins compressé que les amplis à transistors. C'est pourquoi on retrouve ces amplis partout dans le monde professionnel.

Leurs principaux défauts sont :
- Le poids. Un ampli à lampes pèse entre 10 et 40 kilos. Les dos ne lui disent pas merci !
- Ils sont fragiles. Les lampes peuvent bouger de leur compartiment. Il vaut mieux les coucher si l'on effectue un long voyage en voiture ou van pour  éviter ce problème.
- Ils sont onéreux. Et dépassent souvent les mille euros...
- Ils nécessitent de l'entretien. Les lampes peuvent s'altérer et il faut un moment les changer. Le problème, c'est qu'on s'habitue au son et qu'on ne voit pas qu'il perd en qualité. Un peu comme les gens qu'on ne voit pas vieillir. Et pourtant... il faut à un moment changer les lampes. Pour cela, il faut effectuer une visite chez son médecin (le médecin des amplis c'est bien sûr le luthier ou un technicien) tous les six mois ou avoir des lampes neuves de rechange pour comparer le son.

Les différentes marques d'amplis sont spécialisées dans un type de son particulier. On va avoir "le son Fender", "le son Marshall", "le son Vox" etc.
Nous y consacrons un autre article.

Les sons vont varier selon plusieurs critères donnés en début d'articles. Ainsi que le type de lampe utilisé. Nous y consacrons également un article spécial.

Notons qu'on peut diviser les amplis à lampes en deux catégories :
Les British et les US.
Certains rechercheront un son saturé plus Marshall, Vox, Orange (british), d'autres un son plus Mesa Boogie (US). Cela dépend en fait des lampes utilisées. Mais là n'est pas le sujet au risque de compliquer les choses.
Signalons juste que les amplis à lampes se voient de plus en plus dotés d'un sélecteur de sons "British" ou "US".
Par exemple le système ISF chez Blackstar.


Le système ISF de chez BLACKSTAR permet de choisir le type de son que l'on veut.

Amplis hybrides à modélisation ?

Alternative aux amplis à lampes et aux amplis à transistors, les amplis hybrides ont débarqué il y a quelques années.
Ils ont un avantage indéniable, c'est qu'ils embarquent toute une panoplie d'effets qui les rendent polyvalents.

Aujourd'hui, les progrès réalisés sont impressionnants. Il y a encore quelques années, les sons crunch et saturés étaient assez artificiels. Mais aujourd'hui, c'est à s'y méprendre.

Les amplis hybrides flattent souvent l'oreille dans un magasin mais en situation de groupe, c'est autre chose. Les sons d'usine sont souvent "too much" et ne correspondent pas à un usage courant.
Et ils se révèlent compliqués à ceux qui débutent et qui vont l'utiliser à 1%.
Ils réclament un travail certain pour trouver le son qui convient au musicien. Déconseillés donc à ceux qui veulent juste tourner un ou deux boutons !

Qualité indéniable, ils présentent un excellent rapport qualité/prix (puisqu'ils embarquent souvent des effets qui coûtent cher). Ils deviennent interactifs en les branchant directement sur ordinateur et autres sources comme Ipad, Iphones.
Enfin ils permettent de s'enregistrer directement sans besoin de micros et autres éléments.

Ils présentent tout de même un défaut majeur (ou mineur) par rapport aux amplis à lampes, c'est le phénomène de compression.
Essayons d'être clair.
La compression, c'est ce phénomène qui tend à égaliser le niveau sonore. On va par exemple utiliser un limiteur/compresseur  sur un enregistrement. Quand vous entendez un chanteur qui chantent bas sur un couplet et haut dans un refrain, la voix est quasiment au même volume sonore sur un enregistrement alors qu'en réalité, la voix est beaucoup plus forte. Si vous aviez Céline DIon en face de vous chantant le Titanic, vous seriez impressionné par le volume sonore du refrain. Qui n'est pas forcément restitué sur un enregistrement.
Bref, l'enregistrement tend à égaliser le volume sonore et ne restitue pas bien les nuances.
Eh bien, c'est pareil pour les amplis hybrides ou à modélisation.
Un ampli à lampes peuvent présenter un empan allant de 1 à 10 quand un ampli à modélisation n'en présentera un que d'un à cinq.
L'ampli à lampes mettra donc mieux en valeur les nuances de jeu.
C'est souvent ce que les musiciens appellent "la chaleur" d'un ampli à lampes et qu'ils expliqueront que le jeu est incomparable sur un ampli à lampes.
Mais les progrès étant, la modélisation comble le fossé qui le sépare encore...


Signalons les deux marques qui actuellement se battent sur le terrain du haut de gamme de la modélisation :
- Kemper (allemand)
- Fractal Audio (US)

Quelle puissance ?
Pierre veut un ampli pour jouer chez lui. Il rêve d'un gros ampli depuis qu'il est jeune et a enfin les moyens de s'en payer un beau. C'est parti, il s'achète donc un 100 watts à lampes qu'il paie  quand même plus de 2.000 euros.
Il arrive chez lui, branche fébrilement sa guitare et met le son à deux.
Dès le premier accord, sa femme arrive dans la pièce en lui demandant s'il est fou de jouer aussi fort. Les voisins tapent au mur et la fille de Pierre lui demande d'arrêter car elle ne peut plus parler au téléphone !
Bref, Pierre a perdu 2.000 euros.

En effet, attention à la puissance d'un ampli. Si la puissance n'est pas adaptée à l'environnement, l'investissement peut se révéler désastreux.

La puissance des amplis à transistor n'est pas la même qu'un ampli à lampes.
Dites-vous bien qu'un ampli à transistor annoncé à 50 watts va faire beaucoup moins de bruit qu'un ampli à lampes de la même puissance.

Concrètement :
- Vous jouez à la maison.
Choisissez un ampli à transistor de 10 à 50 watts. Cela est largement suffisant.
Choisissez un ampli à lampes de 1 à 15 watts. Un ampli à lampes a besoin d'être "poussé" pour bien restituer la chaleur des lampes. Si vous achetez un ampli puissant et que vous jouez à la maison, il va falloir le mettre au minimum. Donc mal utiliser les lampes ! Si tel est votre cas, il existe une solution : l'atténuateur de puissance.
L'atténuateur de puissance permet de garder la chaleur des lampes tout en diminuant la puissance. KOCH est la marque la plus réputée dans le domaine. Les atténuateurs de puissance sont même intégrés à quelques amplis haut de gamme comme les amplis italiens THE VALVE.



L'ampli BIMBO de la marque THE VALVE a une puissance de 5 watts. Avec un atténuateur intégré, on peut jouer à 0,3 watts en conservant la puissance des lampes.
Jouez sans réveiller l'autre !

Petit truc : les fabricants donnent parfois des puissances supérieures à celles véritablement utilisées par les musiciens sachant qu'on utilise très rarement son ampli à fond.



Quels effets utiliser pour les amplis ?
Au terme de ce petit tour d'horizon des amplis, il faut savoir qu'un effet peut transformer du tout au tout votre ampli.
Comprenons bien que les effets agissent selon deux catégories.

Il y a des effets qui agissent sur le résultat final. C'est à dire qu'ils viennent colorer le son qui "sort" de l'ampli (la puissance du son obtenu par l'étage d'amplification et la saturation du son à l'étage de la pré-amplification).
Citons : le chorus, phaser, flanger, le délai, la compression, la wha wha, la reverb, le noise gate.
Et il y a des effets qui n'en sont pas vraiment puisqu'ils viennent se "substituer" ou "s'ajouter"  à l'étage de la pré-amplification. Ce sont les effets que l'on appelle distorsion, overdrive, boost, metal zone etc.
Ils se substituent à l'étage pré-ampli si on part du son clair de son ampli et qu'on utilise la distorsion de la pédale ou du multi-effets comme élément seul de distorsion.
Il s'additionnent si on part du canal saturé de l'ampli et qu'on ajoute de la distorsion.

Parlons ici juste de la seconde catégorie.
N'importe quelle pédale ira sur un ampli à lampes pour le faire saturer.
Dans le cas d'un ampli à transistors, privilégiez les pédales de distorsions avec une lampe de pré-amplification (en général une 12AX7) qui viendra ajouter la chaleur des lampes qui manque à votre ampli. Exemple avec les pédales MAXON.




La MAXON TBO9 restitue la chaleur des lampes à un ampli à transistors

LES HAUT-PARLEURS
Quelques marques principales se partagent le marché du haut-parleur dans le domaine de l'amplification guitare.
Il y a relativement peu de HP utilisés par les marques d'ampli.
Le plus célèbre est le VINTAGE 30 de la marque CELESTION. On le trouve un peut partout. On l'apprécie surtout pour sa polyvalence et son fort rendement. Aussi son nom "Vintage" n'est-il pas très juste. Car on peut jouer du metal avec.
L'autre HP CELESTION mythique est le GREENBACK. Il est typé "British". On le retrouve sur les Marshall des années 60/70. Idéal pour le blues/rock.
Les HP de la marque Eminence se trouvent sur pas mal de modèles également. Pour vous y retrouver, sachez que la marque divise sa gamme en sons british (série Red Coat) et en sons US (série Patriot).
Notons le JENSEN C12K pour les beaux sons clairs et crunchy Fender.


Petite astuce : un haut-parleur à froid encaisse moins bien les fortes puissances. Si vous jouez très fort. Par exemple en concert, n'hésitez pas à chauffer un peu l'ampli et à jouer afin de risquer de ne pas détruire la membrane.